• Je vis dans un monde

    Un monde parallèle

    Ou les jours s’éteignent

    Ou les nuits s’allument

    Un monde ouvert ou clos

    Je vis dans un monde parallèle

    Je vis, je viens, je traine

    Galope sur de blancs chevaux

    J’enchaine les mots aux mots

    En attache certains au poteau

    Je vis dans un monde parallèle

    Où les mots s’emmêlent

    les pinceaux

    Où les mots pèsent leurs quintaux

    De maux

    Je vis dans un monde parallèle

    Je meuble mes aubes

    Mes meubles de mots

    Je vis dans un monde parallèle

    Où les mots s’inventent

    Qu’il pleuve ou qu’il vente

    Je vis dans un monde clos

    Où les mots balancent

    Du rire aux sanglots

    Je vis dans ce monde parallèle

    Où les mots m’appellent

    Et se laissent parfois

    Cueillir au lasso.

     

     

    Brigitte Lécuyer


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  •   A défaut de fleurs, poussaient dans mon jardin, des cartons, des cartons et des cartons http://www.grisy.net/article-30483880.html . Les déménageurs avaient bien bossé et nous improvisâmes une table basse où la bière coula à flots puis ils rentrèrent au dépôt et Fr… ne dépota pas et restait là, figé, enraciné. Ma fille I… parti rejoindre son copain.

    Fr…. m’aida à mettre un peu d’ordre dans cette jungle que j’aimais déjà puis je le priais de me laisser m’organiser. « Ok. Si tu veux, je reviens te donner un coup de main demain, on mangera au soleil » « C’est comme tu le sens ».

    Le soir, je profitais amplement du paysage. Etant en hauteur, mon terrain surplombe la vallée du vexin où le soleil se couche tout en douceur, caressant les cîmes des sapins. J’étais détendue, tranquille, paisible et je savourais ces instants où la solitude est bonne compagne.

    Il arriva, les bras chargés de nourriture. J’avais sorti la table de camping que nous installâmes entre deux creux, bien stabilisée, afin de boucher notre petit creux à nous. Hum ! Fr…. savait ce que j’aimais et il avait mis l’accent aigu pour mieux me charmer. Le soleil donnait aux poivrons des couleurs chantantes, mes papilles étaient en alerte, nous passâmes à table. Le repas s’éternisa, je faisais des plans sur la comète « Là je vais planter mon rosier, là je vais faire une terrasse avec des plantes méridionales, dans le coin là bas je vais mettre un figuier, j’adore les figuiers ! j’y passais des heures assise entre deux branches lorsque j’allais chez ma grand mère à  Castelnaudary »

     

    Chaurienne

     

    Rue des champs,

    Tout là haut,

    Près du château d’eau,

    J’entend siffler le train par grand vent.

     

    Dans la douceur

    De ma tartine miélée,

    J’admire la danse des blés,

    Carressés par un soleil charmeur.

     

    Les draps sur l’étendoir

    Se donnent à l’autan

    Avec grace,  chuchotant

    Face à la montagne noire.

     

    L’echo descend dans la vallée,

    Face au canal du midi.

    Le vieux moulin tourne et rie,

    Tandis que la tramontane se fait espérer.

     

    Elle chassera l’humidité,

    Fera remonter jusqu’à nos narines

    La suave et divine

    Odeur du cassoulet.

     

    Nous étions bien repus. Alors, pour digérer, j’invitais Fr…. à planter mon forsythia http://www.grisy.net/article-30294778.html qui m’avait suivi depuis Bessancourt, tandis que je m’occupais du rosier. La journée passa à une vitesse affolante. Nous fîmes une petite balade aux alentours, près du lavoir en contrebas et Fr…. rentra dans ses pénates, me donnant rendez vous pour le lendemain car il fallait maintenant que je nettoie la maison de Bessancourt avant de rendre les clefs et puis il restait la vitrine d ’ I…. que nous n’avions pas pu rentrer dans le camion.

    Je m’endormis, des oiseaux plein la tête, mes rêves étaient si beaux ! On dort bien à la campagne, on n’entend que le silence de la nuit et le crépitement des étoiles formant une voûte céleste dont je me délecte de jour en jour. La lune veille sur moi.

    J’avais mis le réveil de bonne heure pour me transformer en « Conchita » le lendemain. Bessancourt était triste avec ses murs à nu. Seul le balai m’attendait. Je me mis à la tâche avec ardeur mais sans conviction. En fin de matinée, j’avais tout lustré, du sol au plafond et j’attendais que le sieur Fr…. débarque avec son joly jumper pour y caser la dite vitrine, trop lourde pour mes petits biscottos.

    Midi : pas plus de Fr… que de beurre en branche. Je l’appelle et tombe sur le répondeur. Je cherche au fond de ma cervelle le moyen de me passer de ses services, je tente de soulever la vitrine, je n’y arrive pas.

    Le temps passe et je crois bien que ce midi là, je vais me bouffer un lapin.

    .......... 295 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"


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  •  En exclu ! je vous livre la couverture de mon 3ème recueil "Nano" qui sortira très prochainement


    Clic sur la peinture (ci dessous) de Geralby

     


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  • Amour hélas ne prend jamais qu'un seul M, faute de frappe on écrit haine pour aime.

    Serge Gainsbourg


    Serge Gainsbourg - Les petits papiers
    envoyé par popefucker


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