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    Méli-mélo gelé

    Des voitures comme au ralenti

    Embrassent des platanes retors

    Sur des routes encombrées

    Et moi enfouie dans mon oreiller

    J’atteints l’oubli

    Le livre de Marilyne Desbiolles  

    Gît solitaire sur le tapis.

    Dehors, c’est moche, c’est gris,

    L’air est tétanisé,

    Le thermomètre saisi d’effroi

    Des SDF succombent au froid  

    Dans le bois de Vincennes

    Et je m’endors, me voilà absente  

    À longer des ravins flous, 

    A étreindre des brassées de mauves  

    A rêver de cigales, de piscine et d’agapes

    Et de mer Méditerranée,

    J’ouvre un œil, les deux

    Mon plaid de polaire

    Tendrement adhère

    À mes pieds

    Un chat pas fou s’y est lové

    L’heureuse bête ronronne. 

    Depuis des jours, l’horizon est bouché

    On s’étripe de la radio à la télé,

    Pour quelques voix de trop

    De moins, on en fait du foin,

    On se perd en déraisons,

    On tempête,  

    Crie au vol des voix envolées

    Et moi sur mon canapé blanc

    Je me demande si c’est vrai tout ça

    Que le temps et les hommes

    Soient à ce point déréglés, figés

    Dans des discours décalés

    Et si futiles en somme…

    Et quand  le soir frissonne

    Que les  métros déversent le flot

    De travailleurs éreintés, sonnés

    Je m’éveille pour recueillir ces maux

    Ces mots en écho

    Aux temps qui déraisonnent.

     

    Brigitte Lécuyer


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  • Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible

     

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  • Triste bilan du mois de mars ! Nous n’avons pas passé un week end ensemble http://www.grisy.net/article-24976601.html , nous n’avons pas pris un repas du midi ensemble alors que c’était devenu un rite et je ne savais que rarement quel en était le motif. Je n’ai eu droit qu’à un seul câlin et c’était après une dispute. Nous n’avons pas eu de moment de tendresse le matin alors que c’était bien ancré dans nos moeurs………Tout ceci sans aucune explication.

    Je ne savais pas ce qui se passait dans sa tête : il ne me disait rien. Bien sûr, il était là tous les soirs en semaine mises à part ses supercheries du début de mois mais il rentrait à n’importe quelle heure et sans prévenir. Ma fille avait remarqué qu’il y avait un problème et elle me posait des questions. J’essayais de prendre la défense de Fr…… en prétextant son divorce mais elle n’était pas dupe et voyait bien que je souffrais en secret. Mon fils qui habitait pourtant en province, avait lui aussi constaté que Fr…… me délaissait souvent. Ma nièce aussi avait senti un problème lorsque je l’avais eue au téléphone pour son anniversaire, elle l’avait senti dans ma voix et m’avait posé des questions. Personne ne comprenait……..moi non plus. Je ne méritais pas ce comportement. Le soir en semaine, il était bien et semblait heureux d’être ici. Alors pourquoi ce détachement lancinant et perturbateur ? Pourquoi m’infliger tant de souffrances ? Si au moins j’avais pu comprendre, j’aurais peut être trouvé la force de sourire mais hélas…..je vivais un cauchemar, complètement repliée sur moi même et dans l’ignorance. Je n’osais plus aborder ce sujet avec lui de peur qu’il m’inflige encore une de ses leçons si injustes. Alors je m’écrasais, je l’accueillais avec gaieté du mieux que je pouvais et ne lui posais pas de question mais quand il n’était pas là, je passais ma vie à pleurer et me demandais si j’allais tenir le coup jusqu’à l’aboutissement que j’espérais positif., car rien ne justifiait ce comportement.

    Après une semaine qui enfin redevenait normale par l’opération de je ne sais quel saint esprit et où je me sentais revivre dans le bonheur, nous nous sommes à nouveau disputés. C’était la fin, la bérézina, la grande déroute http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9r%C3%A9zina .  IL  partit avec ses affaires. J’allais en crever. La cause première était, à mon avis, l’alcool.

    Il revint très bientôt.

    Fr….. buvait de plus en plus et me disait des choses très méchantes lorsqu’il était dans cet état là. ET puis il m’avait fait tellement de mal au mois de mars que mes nerfs étaient à vif. IL couronna le tout le samedi 5 avril. Nous étions partis pour enfin passer ce week end ensemble et tout allait à merveille. Il  resta avec moi jusqu’au samedi 19h pour aller finir de réparer sa voiture car il devait repasser le contrôle technique avant le 12 avril et qu’il y avait beaucoup de points à refaire. Il se mit donc en route, me promettant de revenir en fin de soirée. Ce samedi midi, un coup de fil malheureux m’avait quelque peu perturbée. Il paraît que c’était son pote Allan, un alcoolique, vieux, con, divorcé et seul à 50 balais….un vieux beauf qui entrainait Fr….. dans des soirées plutôt louches. Je dis bien il paraît car depuis quelques temps, Fr….. sortait dans le jardin où dans la rue lorsqu’il recevait des coups de fil, chose qu’il ne faisait pas avant. Il me cachait forcément quelque chose. Enfin bref…il revint et me dit que son pote a besoin de lui pour visiter un appartement à Houilles demain dimanche. Les larmes me montent aux yeux…c’était trop beau qu’il passe le week end entier avec moi. Puis il ajoute : « es tu prête à recevoir Allan demain midi pour manger ? ».  Sur ces paroles, la joie m’envahit : aurait il enfin l’intention de ne plus me cacher ? « Oui, je suis prête, évidemment ! ». Fr….. partit donc samedi soir et pendant qu’il bricolait sa voiture, je me dirigeais toute contente à la Fnac https://www.adherent-solidaire.fnac.com/offre.php , récupérer les places que j’avais réservées pour un spectacle d’humoriste qui se déroulait le jeudi 10 avril. Je reviens, je fais à manger et attends Fr…… avec impatience. Là dessus ma fille I….. arrive avec son copain Dd. Ils viennent pour la 2ème tentative, montrer les photos de leur voyage au Maroc à Fr….. car la 1ère fois, il n’était pas là. « Patientez un peu, il va venir. Mais comme il arrivera tard, je vous propose de manger avant ». « Ok, maman. TU manges avec nous ? » « Non, j’attends Fr…… ». La soirée se passe bien mais plus le temps passe et plus je comprends que Fr….. ne viendra pas. Il est 23h et je n’ai pas de nouvelle. Je l’appelle et tombe, bien évidemment, sur son répondeur. J’essaie de faire devant ma fille bonne figure mais elle voit bien que je suis contrariée et me dit « quand même, il pourrait au moins te prévenir ! ». ET oui, il se payait encore ma tête mais je tentais de sourire malgré tout. I….. et Dd décidèrent de ne plus attendre et rentrèrent chez eux. ET me voilà repartie dans de lourdes larmes à nouveau mais je me consolais en me disant que demain je recevrais son pote.

    Le lendemain matin – toujours pas de nouvelles de Fr…… – mais bon, tant pis, je pars faire quelques courses et me mets à préparer un bon repas. 13h : aucune nouvelle. Je l’appelle et tombe à nouveau sur son répondeur. 14h : il m’appelle pour m’annoncer qu’il ne viendra pas manger avec son pote, qu’ils sont encore occupés. De rage, je frappe le mur avec beaucoup de violence et je passe mon après midi à pleurer, pleurer, pleurer.

    19h40 : il me rappelle pour me dire qu’il a fini avec Allan et qu’il arrive. Je sèche mes larmes, fais le repas et l’attends. I……, sentant bien que je n’allais pas bien, revint ce soir là et me vit encore attendre Fr……. 21h : pas plus de Fr…… que de beurre en branche et toujours pas de nouvelles. Je le rappelle et tombe sur le répondeur mais cette fois, c’est différent. Je sais qu’il a coupé le téléphone quand j’ai appelé. J’ai reconnu cette manipulation pour l’avoir déjà pratiquée moi même. Alors je n’insistais plus et passais ma nuit dans un cauchemar entre douleur et idées de violence. Il me faisait beaucoup trop souffrir. J’étais à bout.

    ........ 262ème épisode.......... à suivre..........dans la catégorie "biographie"


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  • Expression vieillotte, hors d'usage, d'un autre temps.

    "Ah, fi ! monsieur, vos manières me lèvent le coeur !"

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    Du latin "fimus" : fumier

    Fi ! ...... Pouah !......... Beurk

     

    La brièveté, la rapidité de cette expression est un record de la langue française, pour notifier un rejet sans appel.

     

    " Fi ! poussa Olga.

    Pouah ! fit Amaury"

    Perec.jpg

    Georges Perec, la disparition

     

    "Fi de la vie !" Marguerite d'Ecosse

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  • regard.gif

    Cessez donc de croire en vos vaines prières

    Que nul autre que vous n’a envie d’écouter.

    Cessez donc de gémir, quand un genou à terre

    Vous implorez le père d’un ancien crucifié.

     

    Il est facile pour vous de prendre un air sévère

    Et de courber le dos tout en traînant les pieds,

    Pour marcher d’un seul pas sous la même bannière,

    Celle de l’hypocrisie et non de la pureté.

     

    Inutile en ce lieu d’étaler vos misères,

    D’abaisser vos regards en signe d’humilité,

    Car vos vies ont le goût de ce parfum amer,

    Mélange d’indifférence de haine et de lâcheté.

     

    Que cherchez vous en vain par vos mensonges austères,

    Sinon bonne conscience, tout au moins la pitié,

    Espérant obtenir par vos bonnes manières

    Le pardon de celui qu’un jour on a livré.

     

     

    Dabat.D.1989

     


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