• 2 ans de mariage, 8 mois de psychothérapie......

    Je ne suis pas facilement influençable. Je ne crois les ragots uniquement lorsque j'ai trouvé la preuve de la véracité. Je suis un peu têtue, bornée, certes.........mais la vie m'a apprit la méfiance. Dans le cas présent, j'ai hélas, fait confiance à la mauvaise personne. Nous menions une vie de couple tout à fait normale. Ma petite soeur nous rendait visite régulièrement. Elle n'aimait pas mon mec, elle non plus mais me respectait. Un soir de délires, j'ai lancé comme ça "et si on se mariait ?", m'attendant bien évidemment à une réponse négative, vu le peu de sérieux que les hommes avaient envisagé avec moi jusque là. "oui, d'accord !"..........merde ! il a dit oui........quelle idiote ! tant pis. Trop tard.....on ne badine pas avec l'amour et je suis trop fière pour faire marche arrière. Après tout, on s'entendait bien, alors pourquoi pas ? le seul truc qui me dérangeait était les dimanches dans sa famille. Systématiquement et régulièrement, il fallait aller manger en famille le dimanche. Le pavillon de ses parents grouillaient de ses frères et soeurs. Nous passions le dimanche entier à table. En bout de cette immense tablée, trônait la matronne, sa maman. Elle était russe et s'était mariée avec un français au cours de la dernière guerre mondiale. C'était elle qui tenait les rennes, telle la plus grande des poupées russes avalant les petites. Nous l'appelions Mutti. Ces dimanches étaient interminables et je m'ennuyais profondément. La seule affinité que j'y trouvais, était avec le chat mamouska. Mutti cuisinait très bien. Le plus fort des forts était le repas pascal, selon la tradition russe. Mutti était également une grande artiste. Elle avait fait de hautes études de médecine et d'art dans son pays. Elle peignait des tableaux dignes d'être exposés au Louvre mais elle refusait toute vente ou publicité. Elle les gardait chez elle, accrochés aux murs.

    C'est donc un dimanche que nous avons annoncé notre mariage futur. réaction à chaud de la belle mère "elle ne doit pas se marier en blanc car elle est impure vu qu'elle a déjà un enfant".... réaction à chaud d'Arielle : oups ! dur dur d'encaisser le coup ! voila donc comment j'étais perçue dans la famille. Et comme la matronne avait le pouvoir sur ses troupes, Arielle : tu n'as plus qu'à la fermer. Bon, contre infortune bon coeur, on va faire avec ! La dessus, elle surenchérit "pas d'église non plus puisqu'elle est impure" et mon très faible de mec devant sa maman "pas d'église ! suis d'accord". Tous mes rêves de jeune fille s'écroulaient sur ces mots. Le prince charmant, la belle cérémonie...........c'était que dans les films !

    J'ai choisi quand même la date du mariage (j'avais droit à un peu de liberté d'expression cependant, dans cette prison dorée sous l'oeil vigilant du geolier nommé Mutti). Vue ma grande déception et pour être sûre de ne pas oublier la date fatidique, j'ai décidé que l'on se marierait le lendemain de mon anniversaire, soit le 9 novembre 1974. C'était également une façon de fêter mes 21 ans, soit ma majorité.

    Préparatifs en grand : Mutti s'occuperait du repas et on fera ça chez elle........au hasard ! C'était la part de la belle famille. Comme la tradition le veut, chaque famille paye sa part.....sauf que , de mon côté, ma famille se résumait à moi avec mon fils, ma petite soeur et ma soeur E..... qui commençait à réapparaitre. Autrement dit : j'ai payé la robe de mariée, le costume de mon futur, les alliances. Tout le monde s'en fichait pas mal que je paye puisque je devais toucher l'assurance vie de maman à mes 21 ans..... décidemment, je commençais à avoir la preuve que mes amis avaient vu juste.  J'ai appris à mes dépends et à l'insu de mon plein gré, comme dirait l'autre, qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Il y a toujours une part de vérité dans les ragots. J'ai eu cette preuve plusieurs fois par la suite, notamment dans le cadre de mon travail. Mon futur (il s'appelle A.....), sûr maintenant de tenir sa proie, commença à changer de comportement. Il a dû se prendre pour Wonder Woman ! vous savez : 3 tours sur elle même et....transformation ! Il afficha un comportement macho. Il décida que je ne devais plus travailler et sans même me demander si j'étais d'accord, informa mon employeur (le nôtre puisque nous étions dans la même entreprise) de mon désir de démissionner. Je n'ai pas eu le choix et me suis retrouvée femme au foyer. Il rentrait manger le midi et exigeait des pâtes, des pâtes et encore des pâtes.........midi et soir ! je préparais donc inlassablement ma casserole vers 11h du matin, sachant que moi aussi j'allais passer à la casserole ! oui, car ce macho devint aussi chaud lapin. C'était donc des pâtes et des pattes en l'air matin et soir !! Peu à peu, l'angoisse me prenait. Lorsque je le voyais garer sa mob en bas de l'escalier, je commençais à trembler derrière la porte. Cela tournait à la psychose. J'avais peur qu'il entre dans l'appartement.

    Ayant l'esprit large (je parle de mon cerveau ! qu'aviez vous donc compris ?), et sachant user de diplomatie, je me remis en question, me disant que le problème venait peut être de moi. J'ai contacté un neuro psychiatre. Premier rendez vous en cachette de mon futur.......

    ...........54ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Janvier 2007 à 12:00
    Ta boite à "souvenirs" ressemble à une boite de Pandore.
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